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par Maybel (, ) | Posté le 03-04-2018 à 02:26 | ||
ou quelques extraits seulement, les lignes qui vous ont touchées |
Maybel (, ) répond | Posté le 07-04-2018 à 19:06 | |||
Là, elle patauge... comme dit dans son livre |
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Maybel (, ) répond | Posté le 07-04-2018 à 18:59 | |||
Fabienne Verdier raconte son histoire dans son livre "Passagère du silence". Elle a fait les Beaux-Arts à Toulouse. Pensant n'y avoir rien appris, elle part en Chine pour étudier la calligraphie. Le Maître qu'elle rencontre lui dit : ce sera dix ans ou rien. Elle accepte et passe dix ans en Chine. Parents et amis n'ont qu'à s'adapter ! Maintenant, voici comment elle peint : un énorme pinceau est attaché au plafond, qu'elle trempe dans des seaux de peinture et déplace avec force sur une immense toile posée au sol. Elle marche pieds nus sur cette toile, pataugeant dans ses couleurs. Ce doit être jouissif de s'exprimer ainsi ! Je suis partagée entre l'admiration et l'agacement. Admiration pour sa détermination et son travail, agacement devant un parcours qui suppose un ego surdimensionné. Mais une fois de plus, n'est-ce pas le propre des artistes ? |
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Maybel (, ) répond | Posté le 07-04-2018 à 17:08 | |||
Une autre "forceuse" : Fabienne Verdier, que j'ai connue par Charles Juliet. Le dernier cadeau que m'ait fait ma mère, en 2010, est la magnifique édition de ses peintures. Par "forceurs", je désigne ceux qui veulent élargir par la force leur espace de création, qui n'est plus alors un espace intervallaire, mais un espace majoritaire, prioritaire. Ce sont les autres, leurs malheureux proches, qui sont dans les intervalles, pour ne pas dire dans les minces interstices par lesquels ils essaient d'accéder au "maître" (dans tous les sens du terme). Picasso lui-même reconnaissait qu'il était un monstre. |
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Maybel (, ) répond | Posté le 07-04-2018 à 13:35 | |||
Poésie des PSEUDOS Pessoa a eu je crois 37 pseudos, bien qu'il se soit surtout servi de quatre de ses hétéronymes, comme il disait. A propos de Romain Gary, Marc Lambron a écrit dans "Les menteurs" cette phrase que je trouve très belle : "... un homme du grand voyage peut traverser les identités comme autant de paysages intérieurs, cherchant en lui-même les imprononçables noms de la divinité perdue. " |
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Maybel (, ) répond | Posté le 07-04-2018 à 13:29 | |||
Bonjour, Jeanna, je vois que tu es une âme-soeur... Rilke et Pessoa étaient contemporains, lequel a emprunté à l'autre cette expression d'espaces intervallaires ? Tes exemples sont bien choisis, c'est exactement ça... Bobin m'irrite un peu parfois par des pages trop pleines d'or et d'anges. Mais malgré cela, je sais que j'achèterai son prochain livre, et encore le prochain, à cause de ses quelques fulgurances qui justifient tout le reste. Une de ses phrases m'a fait repartir dans ma vie, alors que j'étais comme arrêtée depuis plusieurs mois. C'est un éveilleur. Je l'ai connu par Charles Juliet, dont je lis le Journal depuis quarante ans. En voilà un qui a passé le plus clair de sa vie à rechercher ces espaces intervallaires, à les recréer de force assis à son bureau pendant des après-midi entières. Mais je suppose que c'est le fait de tous les artistes. Alors que pour moi, ces instants de grâce sont un don du ciel, que l'on reçoit mais qu'on ne recherche pas. Je te remercie pour ton message, qui m'a fait plaisir. |
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Jeannea (Chazay d'Azergues, 69) répond | Posté le 07-04-2018 à 09:19 | |||
Bonjour Maybel
A propos des oeuvres d'art et de l'ambiguïté de leur mode d'apparition , le poète R-M Rilke écrivait : "Nous entrons avec elles dans l'aventure silencieuse des espaces intervallaires". C'est aussi dans ces espaces , que vous définissez bien ,que je trouve le sens profond de ma vie. Il me semble que Christian Bobin évoque aussi ces espaces-là dans son magnifique livre "L'homme-joie" dont voici un extrait que j'aime particulièrement : "...la guerre.Et puis tout d'un coup ,il y a une lumière de neige sur un étang,et un oiseau aux ailes d'or fracasse les murailles du monde. C'est quelque chose d'inespéré . Quelques secondes suffisent n'est-ce pas pour vivre éternellement. Nous avons vous et moi , un Roi-Soleil assis sur son trône rouge dans la grande salle de notre coeur. Et parfois ,quelques secondes ,ce roi, cet homme-joie , descend de son trône et fait quelques pas dans la rue. C'est aussi simple que cela ." Merci pour le thème que vous avez choisi sur ce forum. Jeanne I |
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Maybel (, ) répond | Posté le 05-04-2018 à 20:12 | |||
PORTUGAL Une phrase du Livre de l'Intranquillité de Pessoa me revient, que je cite de mémoire, peut-être mal, si vous souhaitez rectifier surtout n'hésitez pas. "J'ai fait naufrager tous mes voyages mais mon salut s'est trouvé dans les espaces intervallaires" Magie du langage poétique : je ne sais pas ce qu'il veut dire par "les espaces intervallaires", pourtant cette phrase m'a touchée au coeur, comme si elle me concernait personnellement, comme si moi aussi j'avais trouvé mon salut dans les espaces intervallaires... Peut-être s'agit-il de ces instants où l'on se coupe des projets du monde, et même du fonctionnement "raisonnable" de la pensée, pour se réfugier en soi-même, dans les rêveries confuses où notre vrai moi prend toute la place. |
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Maybel (, ) répond | Posté le 05-04-2018 à 19:47 | |||
Ah, Lian, ma soeur, tu es revenue ! Cool !.. |
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Lian_26 (, ) répond | Posté le 05-04-2018 à 11:58 | |||
Coucou Maybel ! Je viendrai bientôt mettre ici un poème du Tao. Bonne journée. :) |
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Maybel (, ) répond | Posté le 04-04-2018 à 19:03 | |||
Qu'est-il arrivé à ce poème pour qu'il se présente ainsi en colonne ?.. Quoi qu'il en soit, mes favoris du jour sont justement la fin de ce poème de Denise Lavertov : "Une patience si absolue qu'elle n'est rien d'autre que le bonheur lui-même un souffle trop paisible pour qu'on l'entende" et ma petite pensée solitaire... Je souhaite à celles qui me lisent (je suppose qu'il y en a quand même quelques unes) une belle soirée et une bonne nuit, car je ne reviendrai que demain. Bises. |
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